THE BLACK KEYS

STAR FEMININE BAND

On fêtait l’an dernier les vingt ans de la sortie de leur premier album, The Big Come Up, que le guitariste Dan Auerbach et le batteur Patrick Carney avaient mitonné au début du siècle dans la crasse des soussols d’Akron, Ohio. Qui aurait pu prédire, à l’époque, que le duo The Black Keys deviendrait l’un des groupes les plus influents de sa génération ? Ou qu’il remettrait au goût du jour un genre aussi traditionnel – et quelque peu poisseux – que le blues-rock ? Vingt ans, donc, et plus d’une dizaine d’albums plus tard, on ne compte plus le nombre de riffs tonitruants sortis de l’imagination et des doigts de fée des deux Américains.

Ni les tubes au succès populaire mondial, tels que “Howlin’ for You”, “Lonely Boy” ou encore “Gold on the Ceiling”, pour ne citer qu’eux. Bonne nouvelle : ces bangers devraient être du voyage. Car pour leur grand retour en Europe, et pour la première fois depuis 2015, les deux compères viennent non seulement armés de leur excellent nouvel opus Dropout Boogie, mais aussi – et surtout – d’une irrémédiable envie de festoyer avec leurs fans européens dont ils ont été privés trop longtemps. Ça promet.

Oh femme africaine/Oh femme béninoise/ Femme noire, lève-toi, ne dors pas.” C’est notamment avec ce cri du c(h)oeur que les amazones du Star Feminine Band ont, avec leur premier album, décoché une flèche musicale d’une vivifiante acuité. Ces jeunes néophytes du Bénin, âgées de 11 à 18 ans, sont passées expertes dans l’art de faire rugir les traditions, au son d’un rock garage mâtiné de soul qui emporte tout sur son passage.