SIGUR RÓS

CLAIRE DAYS

Il y a des expériences ou des événements qu’on n’oublie pas.
Dont la simple évocation pourra, toute une vie durant, nous transporter très exactement à l’heure et à l’endroit où ils se sont produits. Tout le monde se souvient de la première fois qu’il a entendu “Svefn-g-englar”. De l’impression d’ouvrir une porte vers un monde parallèle et d’y entrer, comme lorsque Alice traverse le miroir. Du temps qui s’arrête. Du sentiment de flottaison qui nous berce. Puis du break vertigineux qui survient au milieu du morceau, autour de la sixième minute et ouvre, encore, un nouvel espace. On pourrait en parler pendant des heures, tout comme de l’album Ágætis byrjun, publié en 1999, sur lequel il apparaît.
On pourrait disserter pendant des jours de la magistrale suite de la carrière du trio islandais Sigur Rós – en tout, sept albums studios enregistrés entre 1997 et 2013. On vous dira simplement que Kjartan Sveinssons, Jónsi et Georg Holm sont de retour, qu’ils sont en train d’écrire et d’enregistrer un nouvel album à paraître dans l’année, dont ils dévoileront quelques titres en tournée cet été. Après leurs performances exceptionnelles en 2013 et 2016, ce sera leur troisième fois aux Nuits. Nous sommes surexcités.

Claire Days ouvrira la soirée avec sa folk saturée, hybride, qui tend vers le rock indé et s'affranchit des genres. Un nom d'emprunt pour une musique habitée qui s'inspire des univers tantôt sensibles, tantôt volcaniques de Feist et Laura Marling, tout en allant chercher de la tension et de l'étrangeté chez Warpaint ou The National.